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Trouver un emploi en ASEAN en 2022 : est-ce possible ?

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Club V.I.E - THAILANDE

06/12/2021

Auteur de l'article : Laurent Landié,  

Vice-President Comité Thailande, Coordinateur de la 3eme étude sur l’emploi des Francais.


Selon une étude récente préparée conjointement par huit Comités ASEAN des Conseillers du Commerce Extérieur (CCE), il existe des possibilités d’emploi pour les Français en Asie du Sud-Est, et ce malgré les difficultés liées à la pandémie. Principales cartes à jouer pour nos jeunes - et moins jeunes - en recherche d’emploi : avoir une formation valorisée dans la région, connaître les secteurs porteurs dans chaque pays, et avoir une volonté d’apprendre et de s’adapter à un nouvel environnement. Malgré le repli de l’économie dû à la pandémie du COVID-19, les jeunes Français diplômés sont toujours recherchés pour la qualité de leur formation, pour leur approche rationnelle et pour leur capacité d'adaptation.

 

La pandémie du COVID-19 a ralenti la croissance économique de l’Asie du Sud Est. Au milieu de la troisième vague, de nombreux français s’interrogent sur leur avenir dans cette région. Certains, dont l’emploi a été affecté par la pandémie, ont dû rentrer en France ; d’autres, qui sont rentrés pour l’été, se posent la question de revenir ou non à la rentrée.

 

Malgré les difficultés liées à la pandémie, l’ASEAN reste une région qui suit une trajectoire de développement économique rapide. Il existe de nombreux secteurs porteurs où le savoir-faire français est toujours fortement valorisé : le secteur agroalimentaire, les secteurs liés à l’expansion des réseaux de transports et des infrastructures (ex: l’ingénierie, le bâtiment, l’automobile, l’aéronautique…), les biens de consommations liés à l’augmentation du niveau de vie, les services, et bien d’autres. Dans ces secteurs porteurs, de grandes entreprises françaises et de nombreuses PMEs sont déjà implantées, et les possibilités d’expatriation sont multiples. Il faut toutefois se méfier de certains secteurs qui sont saturés (beaucoup de candidats qualifiés déjà sur place), ou qui sont fermés aux étrangers (vérifier la législation de chaque pays).

 

Une expatriation réussie se prépare, et de nombreuses ressources en ligne peuvent donner une image réaliste de l’expatriation dans cette région. Par exemple, le coût de la vie plus bas qu’en Europe est souvent un critère attractif pour l’Asie du Sud-Est (à l’exception de Singapour), mais il faut également savoir que le mode de vie peut être très différent (alimentation, loisirs, santé…), et que garder un mode de vie identique à celui de la France peut être très coûteux. Les aspects négatifs de nouvelles routines n’étant souvent pas perçus lors d’une courte visite touristique, il est impératif de discuter avec quelques personnes sur place pour savoir à quoi s’attendre.

 

Trouver un emploi dans la région, voilà une tâche qui peut sembler monumentale, surtout pour celles et ceux qui sont en France. Par où commencer ?

 

Tout d’abord, il faut connaître les profils qui sont recherchés dans chaque pays, et faire valoir ses compétences selon ces critères. De manière générale, les entreprises recherchent des candidats diplômés ; souvent, les titulaires au minimum de la licence ou du niveau bac +3 sont demandés. Les profils les plus recherchés sont des postes de management, ou ceux qui impliquent des compétences très techniques (métiers du numérique, analystes études de marché et analystes de données, experts CRM, ingénieurs civils…).

 

Bien évidemment, il faut accompagner ce savoir-faire de “soft skills” : une forte capacité d’adaptation aux nouveaux environnements et à des personnes de culture différente. L’anglais est incontournable pour une intégration réussie dans la totalité des pays. Apprendre la(les) langue(s) locale(s) n'est pas indispensable dans certains pays (Philippines, Singapour, Indonésie...), alors que c’est fortement recommandé dans d’autres (Thaïlande…). La meilleure stratégie pour décrocher un poste dépend du pays d’accueil : dans certains pays, vous pouvez tenter de vous rendre sur place et compter sur le réseau établi des français (Thaïlande, Cambodge…) ; dans d’autres, il est fortement conseillé de partir avec un contrat déjà signé (Philippines).

 

L’Asie du Sud-Est avait relativement bien résisté à la pandémie du COVID-19 au cours de l’année 2020, mais souffre d’une troisième vague particulièrement dévastatrice depuis juin 2021. Dans certains pays, la crise économique a considérablement compromis le statut des travailleurs étrangers. Par exemple, à Singapour, de nombreuses restrictions vis-à-vis des quotas de travailleurs étrangers ont été mises en place, afin de privilégier l’emploi des Singapouriens. Au Myanmar, la crise sanitaire couplée à l’instabilité politique a provoqué le départ de la majorité des expatriés. Dans d’autres pays, le statut des travailleurs étrangers n’a pas été affecté d’un point de vue réglementaire (Cambodge), et certains pays continuent même de voir arriver de nouveaux expatriés (Thaïlande).

 

L’un des secteurs qui a connu un essor tout le long de cette crise sanitaire a été le domaine du digital, grâce un processus de digitalisation qui s’est accéléré dans presque tous les domaines d’activité. Le secteur de la logistique a également connu une période de forte activité, malgré les perturbations dûes à la crise sanitaire. En ce qui concerne les politiques publiques, les gouvernements des pays d’Asie du Sud-Est semblent partager le sentiment que la reprise économique est une priorité qui doit être portée par les initiatives et les investissements publics. Entre autres, l’Indonésie a enclenché fin 2020 un mouvement de réforme bureaucratique et réglementaire, afin de créer un environnement favorable à l’investissement et au climat d’affaires post-Covid. 

 

Dans l’ensemble, c’est un tableau positif pour l’ASEAN, qui reste une région avec un fort besoin de main d'œuvre qualifiée auquel la France peut répondre. Dans certains secteurs (tourisme, restauration) ou pays (Singapour, Myanmar), la situation actuelle n’est certes pas propice à un départ de France dans l’immédiat, mais les perspectives prometteuses à moyen et long-terme font de l’ASEAN une belle destination d’expatriation.

     

Pour telecharger le rapport complet, cliquer ici !

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