La Chronique Culturelle de JCC - Faire son marché, le samedi, à Paris
11/04/2016
Commencer d'abord par le Petit Palais ! Ce délicieux musée "bric à brac" consacre en ce moment une exposition à Georges Desvallières.
Je me dois, en toute honnêteté, de préciser que je n'avais jamais entendu parler de ce Monsieur : et bien c'est fort injuste car il cofonda en octobre 1903 le "Salon d'Automne" dont la vocation fût de présenter à un public populaire (sic) les peintres modernes (du temps) et notamment, les impressionnistes. Et lui même défendit vigoureusement les représentants du fauvisme et du cubisme.
Formé dans l’atelier de Gustave Moreau, il fût l'ami de Rouault et de Matisse.
Ceci étant , en tant que peintre, s'il avait du talent, on ne peut aller jusqu'à crier au génie : grands sujets profanes , puis grandes compositions religieuses qui rappellent Gustave Moreau évidemment, mais aussi Odilon Redon, Maurice Denis voire même - par certains côté - Georges Rouault et Aloïs Mucha.
Ses grands titres de gloire tournent autour de grands panneaux pour l’hôtel particulier de Jacques Rouché (industriel fondateur de la "Grande Revue" et directeur de l'Opéra de Paris de 1913 à 1945) et des fresques et vitraux de la chapelle du château de Saint Privat , à côté du Pont du Gard, appartenant à .... Jacques Rouché !
Donc l'exposition a plus un intérêt documentaire qu’artistique : on reste pardonnable de ne pas connaitre Desvallières !
En revanche, comme toujours, lorsqu'on est au Petit Palais, il faut vagabonder de ci de là et on fait souvent des rencontres imprévues et heureuses : là, dans une salle de la partie "permanente" (salle 25 pour être précis) 3 peintures prodigieuses de Georges Rouault et 3 Desvallières de très belle facture ! ! Le tout s'appelle 'concordances esthétiques" et c'est fort bien vu.
Un peu plus loin, vous découvrez 3 meubles splendides "prêtés" par la BNF pendant des travaux de rénovation de l'institution. Ce sont des "médailliers", meubles qui servaient à présenter des collections de médailles et monnaies.
Le 1er est un meuble que le grand ébéniste Charles Cressent (1685-1767) réalisa pour le duc Louis d’Orléans (1703-1752) , fils du Régent. 68 tiroirs permettaient de ranger parait il, plus de 800 médailles d'or et des monnaies antiques.
Les 2 médailliers suivants furent fabriqués pour un érudit , Joseph Pellerin (1684 - 1782), dont la collection était tellement extraordinaire, qu'elle fût acquise à sa mort, par Louis XV avec les 2 meubles ! Les 2 meubles sont bâtis à partir des panneaux de laque de grands paravents de Chine, retravaillés dans le gout de l'époque : marqueterie Boulle et bronzes rocailles : c'est superbe !
Et on se demande pourquoi des pièces aussi extraordinaires sont dans des corridors secrets de la BNF, inconnus du public, et non à Versailles dans les appartements de Louis XV ! Mais cela, c'est une autre histoire !
Le quatrième meuble date de la fin des années 1870 (salle 21 "au sous-sol") ; c'est une une vitrine japonisante, en palissandre du Brésil, ornée de bronzes dorés de style Art Déco absolument étonnante.
Et pour finir sur une note personnelle, j'ai découvert parmi l’invraisemblable "bric à brac" des collections du Petit Palais, une stèle funéraire de Palmyre, comme j'en avais admirée tant au Musée Archéologique de Palmyre il y a ....... 15 ans. Ces pièces sont subliment belles : verticales (elles fermaient les caveaux), la tête du défunt ou de la défunte sortant du mur , avec des drapés qui mêlaient à la noblesse du style grec, des langueurs toutes orientales. La stèle du Petit Palais, est une stèle de femme parée comme il se doit de ses plus beaux bijoux. Évidemment je n'ose pas imaginer l'état actuel de celles que nous avions admirées in situ !
Donc comme je vous le disait en débutant, il faut toujours aller au Petit Palais "pour faire son marché" !
A deux pas de là (2 grands pas .... ok !) ne manquez surtout pas l'exposition que la Fondation Yves Saint Laurent, consacre à un "styliste-sculpteur" marocain : Noureddine Amir. L'entrée est gratuite, tout comme est gratuit le superbe livret souvenir - dans lequel j'ai appris au passage que la Fondation dans la structure que nous lui connaissons va disparaitre et qu'à l'issue de long travaux, ouvrira en septembre 2017, un Musée YSL.
En attendant, Mesdames, Mesdemoiselles courrez admirer les modèles présentés. Messieurs, si vous êtes adeptes de l' "Arte Povera" ou du retour à la nature (et à ses techniques ancestrales), cette exposition est aussi pour vous.
Dans une pénombre magique, flottent une vingtaines de "robes", "capes", "manteaux", "boléros" qui vous laissent imaginer qu'un congrès de magiciennes se prépare ....
Pourquoi ces guillemets ".... " : parce qu'on ne sait pas très bien si ce sont à proprement parler des habits, des costumes cérémoniels, ou des sculptures textiles. Le dénommé Amir "travaille" les matériaux (raphia, mousseline de soie, fils de sabra*, toile de jute, fils métalliques, feutre, organza de soie ....) comme d'autres travaillent l'argile : de loin, cela parait brut, voire primitif, mais lorsque vous observez de près, vous vous apercevez que chaque vêtement a fait l'objet d'une construction stylistique étonnante : fils de soie torsadés et comprimés, mousseline de soie "enchâssée en longs tubes" (j'allais dire entubée, mais ce n'est pas forcément très descriptif !) , soie et laine travaillées en spirales ....
L'une des pièces (une cape en raphia teint au henné) avait d'ailleurs été montrée à l'Institut du Monde Arabe lors de l'exposition sur le Maroc Contemporain, dans la partie "design et tradition" .
Bon inutile de vous en dire plus : je trouve cette expo (petite - la fondation YSL n'a que 2 pièces) magique et .... incontournable.
Ils ne vendent pas .... mais une fois encore, il y avait de quoi "faire son marché" ! ! ! Mais attention, cela ferme le 3 avril !
* Le sabra aussi appelé "soie végétale" est une fibre extraite de .... l'aloé-vera !
JCC pour le Club V.I.E
Je me dois, en toute honnêteté, de préciser que je n'avais jamais entendu parler de ce Monsieur : et bien c'est fort injuste car il cofonda en octobre 1903 le "Salon d'Automne" dont la vocation fût de présenter à un public populaire (sic) les peintres modernes (du temps) et notamment, les impressionnistes. Et lui même défendit vigoureusement les représentants du fauvisme et du cubisme.
Formé dans l’atelier de Gustave Moreau, il fût l'ami de Rouault et de Matisse.
Ceci étant , en tant que peintre, s'il avait du talent, on ne peut aller jusqu'à crier au génie : grands sujets profanes , puis grandes compositions religieuses qui rappellent Gustave Moreau évidemment, mais aussi Odilon Redon, Maurice Denis voire même - par certains côté - Georges Rouault et Aloïs Mucha.
Ses grands titres de gloire tournent autour de grands panneaux pour l’hôtel particulier de Jacques Rouché (industriel fondateur de la "Grande Revue" et directeur de l'Opéra de Paris de 1913 à 1945) et des fresques et vitraux de la chapelle du château de Saint Privat , à côté du Pont du Gard, appartenant à .... Jacques Rouché !
Donc l'exposition a plus un intérêt documentaire qu’artistique : on reste pardonnable de ne pas connaitre Desvallières !
En revanche, comme toujours, lorsqu'on est au Petit Palais, il faut vagabonder de ci de là et on fait souvent des rencontres imprévues et heureuses : là, dans une salle de la partie "permanente" (salle 25 pour être précis) 3 peintures prodigieuses de Georges Rouault et 3 Desvallières de très belle facture ! ! Le tout s'appelle 'concordances esthétiques" et c'est fort bien vu.
Un peu plus loin, vous découvrez 3 meubles splendides "prêtés" par la BNF pendant des travaux de rénovation de l'institution. Ce sont des "médailliers", meubles qui servaient à présenter des collections de médailles et monnaies.
Le 1er est un meuble que le grand ébéniste Charles Cressent (1685-1767) réalisa pour le duc Louis d’Orléans (1703-1752) , fils du Régent. 68 tiroirs permettaient de ranger parait il, plus de 800 médailles d'or et des monnaies antiques.
Les 2 médailliers suivants furent fabriqués pour un érudit , Joseph Pellerin (1684 - 1782), dont la collection était tellement extraordinaire, qu'elle fût acquise à sa mort, par Louis XV avec les 2 meubles ! Les 2 meubles sont bâtis à partir des panneaux de laque de grands paravents de Chine, retravaillés dans le gout de l'époque : marqueterie Boulle et bronzes rocailles : c'est superbe !
Et on se demande pourquoi des pièces aussi extraordinaires sont dans des corridors secrets de la BNF, inconnus du public, et non à Versailles dans les appartements de Louis XV ! Mais cela, c'est une autre histoire !
Le quatrième meuble date de la fin des années 1870 (salle 21 "au sous-sol") ; c'est une une vitrine japonisante, en palissandre du Brésil, ornée de bronzes dorés de style Art Déco absolument étonnante.
Et pour finir sur une note personnelle, j'ai découvert parmi l’invraisemblable "bric à brac" des collections du Petit Palais, une stèle funéraire de Palmyre, comme j'en avais admirée tant au Musée Archéologique de Palmyre il y a ....... 15 ans. Ces pièces sont subliment belles : verticales (elles fermaient les caveaux), la tête du défunt ou de la défunte sortant du mur , avec des drapés qui mêlaient à la noblesse du style grec, des langueurs toutes orientales. La stèle du Petit Palais, est une stèle de femme parée comme il se doit de ses plus beaux bijoux. Évidemment je n'ose pas imaginer l'état actuel de celles que nous avions admirées in situ !
Donc comme je vous le disait en débutant, il faut toujours aller au Petit Palais "pour faire son marché" !
A deux pas de là (2 grands pas .... ok !) ne manquez surtout pas l'exposition que la Fondation Yves Saint Laurent, consacre à un "styliste-sculpteur" marocain : Noureddine Amir. L'entrée est gratuite, tout comme est gratuit le superbe livret souvenir - dans lequel j'ai appris au passage que la Fondation dans la structure que nous lui connaissons va disparaitre et qu'à l'issue de long travaux, ouvrira en septembre 2017, un Musée YSL.
En attendant, Mesdames, Mesdemoiselles courrez admirer les modèles présentés. Messieurs, si vous êtes adeptes de l' "Arte Povera" ou du retour à la nature (et à ses techniques ancestrales), cette exposition est aussi pour vous.
Dans une pénombre magique, flottent une vingtaines de "robes", "capes", "manteaux", "boléros" qui vous laissent imaginer qu'un congrès de magiciennes se prépare ....
Pourquoi ces guillemets ".... " : parce qu'on ne sait pas très bien si ce sont à proprement parler des habits, des costumes cérémoniels, ou des sculptures textiles. Le dénommé Amir "travaille" les matériaux (raphia, mousseline de soie, fils de sabra*, toile de jute, fils métalliques, feutre, organza de soie ....) comme d'autres travaillent l'argile : de loin, cela parait brut, voire primitif, mais lorsque vous observez de près, vous vous apercevez que chaque vêtement a fait l'objet d'une construction stylistique étonnante : fils de soie torsadés et comprimés, mousseline de soie "enchâssée en longs tubes" (j'allais dire entubée, mais ce n'est pas forcément très descriptif !) , soie et laine travaillées en spirales ....
L'une des pièces (une cape en raphia teint au henné) avait d'ailleurs été montrée à l'Institut du Monde Arabe lors de l'exposition sur le Maroc Contemporain, dans la partie "design et tradition" .
Bon inutile de vous en dire plus : je trouve cette expo (petite - la fondation YSL n'a que 2 pièces) magique et .... incontournable.
Ils ne vendent pas .... mais une fois encore, il y avait de quoi "faire son marché" ! ! ! Mais attention, cela ferme le 3 avril !
* Le sabra aussi appelé "soie végétale" est une fibre extraite de .... l'aloé-vera !
JCC pour le Club V.I.E
J'aime
586 vues
Visites
La Chronique Culturelle de JCC - Faire son marché, le samedi, à Paris
2016-04-11 13:11:47
www.clubvie.fr
https://www.clubvie.fr/medias/image/15625187055b447a632981d.jpg
2016-04-11 13:11:47
2016-04-11 10:01:17
Commencer d'abord par le Petit Palais ! Ce délicieux musée "bric à brac" consacre en ce moment une exposition à Georges Desvallières.
Je me dois, en toute honnêteté, de préciser que je n'avais jamais entendu parler de ce Monsieur : et bien c'est fort injuste car il cofonda en octobre 1903 le "Salon d'Automne" dont la vocation fût de présenter à un public populaire (sic) les peintres modernes (du temps) et notamment, les impressionnistes. Et lui même défendit vigoureusement les représentants du fauvisme et du cubisme.
Formé dans l’atelier de Gustave Moreau, il fût l'ami de Rouault et de Matisse.
Ceci étant , en tant que peintre, s'il avait du talent, on ne peut aller jusqu'à crier au génie : grands sujets profanes , puis grandes compositions religieuses qui rappellent Gustave Moreau évidemment, mais aussi Odilon Redon, Maurice Denis voire même - par certains côté - Georges Rouault et Aloïs Mucha.
Ses grands titres de gloire tournent autour de grands panneaux pour l’hôtel particulier de Jacques Rouché (industriel fondateur de la "Grande Revue" et directeur de l'Opéra de Paris de 1913 à 1945) et des fresques et vitraux de la chapelle du château de Saint Privat , à côté du Pont du Gard, appartenant à .... Jacques Rouché !
Donc l'exposition a plus un intérêt documentaire qu’artistique : on reste pardonnable de ne pas connaitre Desvallières !
En revanche, comme toujours, lorsqu'on est au Petit Palais, il faut vagabonder de ci de là et on fait souvent des rencontres imprévues et heureuses : là, dans une salle de la partie "permanente" (salle 25 pour être précis) 3 peintures prodigieuses de Georges Rouault et 3 Desvallières de très belle facture ! ! Le tout s'appelle 'concordances esthétiques" et c'est fort bien vu.
Un peu plus loin, vous découvrez 3 meubles splendides "prêtés" par la BNF pendant des travaux de rénovation de l'institution. Ce sont des "médailliers", meubles qui servaient à présenter des collections de médailles et monnaies.
Le 1er est un meuble que le grand ébéniste Charles Cressent (1685-1767) réalisa pour le duc Louis d’Orléans (1703-1752) , fils du Régent. 68 tiroirs permettaient de ranger parait il, plus de 800 médailles d'or et des monnaies antiques.
Les 2 médailliers suivants furent fabriqués pour un érudit , Joseph Pellerin (1684 - 1782), dont la collection était tellement extraordinaire, qu'elle fût acquise à sa mort, par Louis XV avec les 2 meubles ! Les 2 meubles sont bâtis à partir des panneaux de laque de grands paravents de Chine, retravaillés dans le gout de l'époque : marqueterie Boulle et bronzes rocailles : c'est superbe !
Et on se demande pourquoi des pièces aussi extraordinaires sont dans des corridors secrets de la BNF, inconnus du public, et non à Versailles dans les appartements de Louis XV ! Mais cela, c'est une autre histoire !
Le quatrième meuble date de la fin des années 1870 (salle 21 "au sous-sol") ; c'est une une vitrine japonisante, en palissandre du Brésil, ornée de bronzes dorés de style Art Déco absolument étonnante.
Et pour finir sur une note personnelle, j'ai découvert parmi l’invraisemblable "bric à brac" des collections du Petit Palais, une stèle funéraire de Palmyre, comme j'en avais admirée tant au Musée Archéologique de Palmyre il y a ....... 15 ans. Ces pièces sont subliment belles : verticales (elles fermaient les caveaux), la tête du défunt ou de la défunte sortant du mur , avec des drapés qui mêlaient à la noblesse du style grec, des langueurs toutes orientales. La stèle du Petit Palais, est une stèle de femme parée comme il se doit de ses plus beaux bijoux. Évidemment je n'ose pas imaginer l'état actuel de celles que nous avions admirées in situ !
Donc comme je vous le disait en débutant, il faut toujours aller au Petit Palais "pour faire son marché" !
A deux pas de là (2 grands pas .... ok !) ne manquez surtout pas l'exposition que la Fondation Yves Saint Laurent, consacre à un "styliste-sculpteur" marocain : Noureddine Amir. L'entrée est gratuite, tout comme est gratuit le superbe livret souvenir - dans lequel j'ai appris au passage que la Fondation dans la structure que nous lui connaissons va disparaitre et qu'à l'issue de long travaux, ouvrira en septembre 2017, un Musée YSL.
En attendant, Mesdames, Mesdemoiselles courrez admirer les modèles présentés. Messieurs, si vous êtes adeptes de l' "Arte Povera" ou du retour à la nature (et à ses techniques ancestrales), cette exposition est aussi pour vous.
Dans une pénombre magique, flottent une vingtaines de "robes", "capes", "manteaux", "boléros" qui vous laissent imaginer qu'un congrès de magiciennes se prépare ....
Pourquoi ces guillemets ".... " : parce qu'on ne sait pas très bien si ce sont à proprement parler des habits, des costumes cérémoniels, ou des sculptures textiles. Le dénommé Amir "travaille" les matériaux (raphia, mousseline de soie, fils de sabra*, toile de jute, fils métalliques, feutre, organza de soie ....) comme d'autres travaillent l'argile : de loin, cela parait brut, voire primitif, mais lorsque vous observez de près, vous vous apercevez que chaque vêtement a fait l'objet d'une construction stylistique étonnante : fils de soie torsadés et comprimés, mousseline de soie "enchâssée en longs tubes" (j'allais dire entubée, mais ce n'est pas forcément très descriptif !) , soie et laine travaillées en spirales ....
L'une des pièces (une cape en raphia teint au henné) avait d'ailleurs été montrée à l'Institut du Monde Arabe lors de l'exposition sur le Maroc Contemporain, dans la partie "design et tradition" .
Bon inutile de vous en dire plus : je trouve cette expo (petite - la fondation YSL n'a que 2 pièces) magique et .... incontournable.
Ils ne vendent pas .... mais une fois encore, il y avait de quoi "faire son marché" ! ! ! Mais attention, cela ferme le 3 avril !
* Le sabra aussi appelé "soie végétale" est une fibre extraite de .... l'aloé-vera !
JCC pour le Club V.I.E
https://www.clubvie.fr/medias/image/15625187055b447a632981d.jpg
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés